La boîte mystérieuse

Gylian avait reçu un coup de fil étrange, un rendez vous d'un ami d'un ami... Dans une ruelle sombre et étroite du Darkside, deux hommes l'attendaient. Tous les deux étaient totalement chauves, l'un avait une voix grave et puissante, le second ne pouvait rien dire car aucun son de sortait de ses lèvres cousues...

L'entrevue ne dura que quelques minutes. Malgré les réticences de Gylian, l'un des hommes lui confia un cadeau à remettre à Orichalk: une boîte minuscule en métal, un petit oméga gravé sur sa face avant.

Gylian ne savait que faire, il contempla la boîte un long moment puis se décida à appeler Orichalk...

Il regardait la boîte avec une attention toute animale. D'un pas lent et précis, il tourna quelques secondes en contemplant la boîte. Elle était posée sur la plus haute marche de l'escalier qui menait à la roulotte du bateleur. La boîte se reflétait dans les pupilles dilatées du chat. La nuit enveloppait la Cour de son silence. Au loin, un enfant pleurait ses angoisses nocturnes.

Le chat se retourna à quelques centimètres à peine de la boîte qui le fascinait. Il fit face en un éclair à la silhouette qui avançait dans l'ombre au milieu de la nuit. Un long manteau noir lui couvrait les épaules, et malgré les ténèbres, il portait des lunettes noires.

Le chat finit par décamper à l'arrivée de l'intrus.

L'ombre monta les marches en silence, puis ramassa la petite boîte qui y était posée. Il la contempla un instant pensif. Il fit tourner la poignée de la porte de la roulotte puis s'engouffra dans l'espace exigu mais chaleureux. Il portait la petite boîte dans sa main.
Le chat disparu au léger claquement de la porte qui se refermait derrière l'ombre.

Une lueur filtra peu après par les volets fermés...

La petite bête noire s’étira langoureusement. Autour d’elle la Cour s’éveillait lentement. Quelques enfants riaient un peu plus loin, chahutant sous une toile alors que leurs parents dormaient encore. Le chat contourna une vieille carcasse de voiture dont les fenêtres étaient couvertes de buée et d’où bruissait un ronflement assourdi.
La place était vaste, le pavé irrégulier. Une grande zone laissait apparaître les pierres imbriquées à la surface bancale. L’humidité suintait entre les formes irrégulières. Quelque chose n’allait pas. L’animal y trouvait toujours un endroit où se cacher, un recoin où se poser à l’abri des enfants. Pourtant, il n’y avait plus rien d’autre.
Au milieu de cette zone dégagée, la chat noir redécouvrit le petit objet en métal. Le cube était posé sur le sol, isolé, à même la pierre taillée.
Il s’approchait lentement quand un bruit attira son attention derrière lui. Il se retourna vivement et vit le vieil homme qui déambulait régulièrement entre les habitations. Parfois il lui donnait à manger, d’autres il pestait contre lui.
Son cri lui hérissa le poil sans comprendre la raison de ce chahut qui naissait.

- La roulotte du bateleur !! Sainte mère de dieu ! putain qu’elle est où ?

Assise a son bureau comme chaque nuit à la cour, occupée à limer des pièces d’argent sans trop prêter attention à l’extérieur de son camp. Snow fut dérangée par un gamin en pleurs.
Sortie de sa méditation, la jeune femme trouva le vacarme extérieur étrange ; trop étrange même pour une soirée festive. Des cris, hurlements et autres résonnais dans la Cour.

« Bordel…j’étais plus tranquille sur la route...»

Calmant l’enfant et le laissant se cacher avec une barre de fer sous la tente. Snow pris ses affaires habituels : fusil, couteau et le Livre. Puis sortie pour ce diriger au cœur des évènements de la nuit.

Gwendolynn se réveilla en sursaut a cause du vacarme. La Traquemort passa un oeil prudent par la fenetre de la cabane qu'elle squattait cette nuit, ses armes à la main.
Le vide où se devait se trouver la roulotte de l'autre rockstar attira son attention.
Pfff, ca y est, la starlette nous a encore fait un caprice... Manque plus que Blondie en mode hystérique et la nuit va devenir longue...

Elle hesita sur la marche à suivre. Pas question de compromettre son contrat, mais laisser tomber l'autre éphèbe lui plaisait pas. Elle attendit donc.

Sanghine titubait, elle avait passé la soirée dans un bar huppé de la ville elle s'était perdu plusieurs fois sur le chemin de retour. Ses pieds étaient plein de boue, pas question pour elle de salir ses chaussures à 4000$, les pieds étaient plus facile à laver. Elle entendit un brouhaha en se rapprochant de sa destination, un haut-le-coeur lui serra l'estomac, elle avait peur que quelqu'un soit blesser, elle n'était pas en état pour opérer.

Elle se soutint à un mur et essaya d'avoir l'air la plus normale possible, et s'approcha de la foule amassée au milieu:

Qu'es-ci's'passe au zuste?arriva-t-elle à bredouiller

Quelqu'un lui répondit que la roulotte d'Orichalk avait disparu

Et alors il a bien le droit de partir en vacance non?

Devant la mine grave de son interlocuteur elle se tut en se disant que oui ça devait être grave.

*arrivant d'une ruelle latérale*

pour votre information , on ma contacté en direct , ne me demandez pas comment il ont su , je n'en sais rien , je ne suis pas du genre a laisser trainer des infos

la boite viens d'un "amis" , elle ma été livrée par deux skins , dont un avec la bouche coussues , et quand j'ai dis a ori que c'etais louche , et que je voulais faire preuve de la plus grande prudence il ma juste dis , pose la la j'ai pas le temps maintenant

ce que j'ai fais , a sa demande

apres ce qu'il se passe n'est plus de mon ressort , quand on passe outre mes recomendation de prudence , on paie les pots cassé

ou est ori j'en sais rien

la boite etais inaltérable , j'ai tous essayé , elle etais imperméable a l'amina

je n'ai rien a dire de plus , je ne suis pas dans le secret des dieux mais quel est le point commun entre la disparition d'ori et les secousse ? c'est quoi ce mojo la ? je pensait que c'etais plutot le style kumbaya devant le feu avec une guitare ici moi ...

D'une voix encore tremblotante et visiblement encore sous le choc Chambers approche :

Les gars c'est pas bon...J'ai déjà vu ça, et c'était déjà avec Ori... Le jour de notre rencontre en fait. Il y avait cette prise d'otages dans son jet privé, des types vraiment bizarres et...et la bouche cousue je crois que les types étaient dans le même état. Mais le plus fou c'est que pendant la prise d'otage l'avion, le le Jet...comme la roulotte....


Semblant encore plus perturbé qu'avant son intervention (et c'est pas une mince affaire) Chambers se précipite vers son pick-up, charge son fusil à pompe, prend le volant et à la surprise de tous démarre le véhicule et disparaît.

Mercutio regardait les gens en silence puis d'une voix étrangement calme, il lâcha quelque mots.

Il faut trois piliers pour soutenir cet endroit. Avec seulement deux, il est voué à la destruction. Sans une troisième arcane et très vite, il en ai fini de la cour...
Baah !!!

Mercutio s'en retourna vers son moulin en grommelant.

La vieille Mamanouchka avait une solide réputation au sein de la cour. Son visage ridé comme une vieille pomme, sa silhouette voutée appuyée sur sa canne, ses chales multicolores, son sourire édenté participaient à sa légende.

Lorsqu'elle arriva en boitant, tous se retournèrent pour l'écouter.

- La Cour souffre... les secousses que vous avez ressenties ne sont que le début. Les tréfonds de ses fondations s'appuient sur les cartes.

Tous les regards la scrutaient avec attention, vaguement inquiets.

- 3 piliers sont nécessaires: Un a disparu, et les deux qui restent ne sont pas suffisants. Si rien n'est fait pour rétablir l'équilibre, la danse cosmique reprendra et les amarres qui retiennent la Cour seront brisées à nouveau.

La vieille ruminait ses paroles comme une vieille chique goûteuse. Elle regarda tous ces yeux qui la fixaient, secoua la tête comme pour elle même puis dit tout bas...

- Il est temps que chacun prenne ses responsabilités... hmm...

Un bruit de succion ponctua cette tirade puis elle s'en retourna d'un pas lent, dans la ruelle sombre d'où elle était sortie.

Le matin était calme. L'air chargé de poussière embaumait la Cour de sa patine intemporelle.

Sans un bruit, sans éveiller les plus insomniaques, la roulotte était de retour, comme si elle n'était jamais partie.
Elle trônait, silencieuse, bigarrée, intacte... mais vide.

Gwendal se leva. Ca lui faisait bizarre d'etre de retour à la Cour après son petit trip. Il jeta un oeil à l'extérieur, se retourna pour prendre son café. Et laissa tomber la tasse, puis se brula un peu en la rattrappant.
Il regarda à nouveau la Cour. La caravane de la starlette était de retour.

Mouais... Me demande ce qu'il va nous sortir comme histoire... maugréa-t-il.
Au moins, la petite vieille sera contente. Son pilier de bar est de retour, l'équilibre va revenir. Tant mieux, l'abri est bon.

Quelque chose l'intriguait tout de meme. La roulotte avait un air... vide. On aurait dit un clebs qui attend à la porte quand son maitre est mort dans le grenier...

Quelque part dans le Darkside…

A travers un voile nauséeux, un gars chauve me fixait. Il était penché sur moi quand je clignai des yeux. Il se redressa d’un geste sec puis disparut de mon champs de vision.

Les minutes s’égrenèrent lentement avant que je ne reprenne mes esprits. La fraicheur de la pierre contre ma tête me fit prendre conscience de l’inconfortable situation. En me redressant je pus constater que j’étais allongé sur le pavé, dans une ruelle sombre. Encore groggy, la tête me tournait lorsque je me levai et manquai de m’étaler. Tant bien que mal, la circulation de la rue m’appelait et je finis par débouler en face du pub.
Les jambes flageolantes, voilà ce qu’il me fallait, un bon remontant. Encore quelques mètres et l’atmosphère chauffée du pub m’enveloppa. Les yeux me piquaient, la lumière, le bruit, la fumée épaisse… Manquant de tomber une nouvelle fois, je parvins au bar pour commander d’une voix pâteuse un whisky. A côté de moi, une femme emmitouflée dans un manteau.

- Snow ? c’est toi ?
- Tiens tiens… t’étais où toi ? c’est que tout le monde te cherche.
- Un drôle de truc vient de m’arriver… t’aurais pas vu un mec chauve sortir de la ruelle d’en face ?
- Non…
- Mince… je me suis réveillé dans un caniveau avec un mec chauve au-dessus de moi. Je sais plus comment je suis arrivé là.
- Tu étais où tout ce temps ?
- Tout ce temps…. ? comment ça ?..

Moment de pause.

- On est le combien ?
- Le 21 août.
- Merde…. Un mois ! c’est quoi cette histoire.
- J’en sais rien. A toi de me le dire.
- Je me souviens de rien. On était le 20 juillet, et voilà… le 21 août.. ?
- Ta roulotte a disparu. Tu sais comment sont les gens, à s’inquiéter de tout et de rien.
- Ouais… merde alors. Et il s’est passé quoi pendant tout ce temps… ya du boulot à rattrapper…