Ogmios
Messages : 1 Date d'inscription : 19/07/2012
| Sujet: Ogmios, créateur d'illusions Ven 20 Juil - 13:30 | |
| [HRP] Excusez moi par avance pour mes lacunes en grammaire et en orthographe [/HRP L’argent appel à l’argent et le pouvoir appel au pouvoir et ainsi vont les choses en ce bas monde. Je suis née en 1960 à Providence dans le Rhode Island. Une mère autoritaire morte alors que j’étais très jeune et un obscur père banquier que je ne voyais peu. Je fus éduqué par ma grande sœur de dix ans mon ainée. Elle s’appelait Alice, je me souviens de ses longs cheveux blonds, ses yeux d’un bleu profond. Elle était magnifique. Elle était à mes jeunes yeux d’enfant la plus belle chose au monde, je crois que c’est la seule femme que j’ai réellement aimé.
On me disait introverti, taciturne. Je ne me mêlais rarement aux autres enfants que je trouvais idiots. Mon seul passe-temps était la lecture des classiques grec et latin.
Je me souviens de ce jeune homme plein d’ambition et de naïveté qui entra à Yale, puis qui fut intronisé chez les Skull and Bones. J’étais promis à un brillant avenir, devenu juriste je fus recruté au sein du centre d’analyse de la CIA, sur le coup je n’ai pas même réfléchi à l’offre, mais avec le recul je me demande bien ce qui m’a poussé à accepter.
La vie à l’agence me plaisait, même si par mes horaires elle m’empêchait de concevoir toute vie social, je m’en fichais, après tout je n’avais jamais été très porté sur le « social », je n’avais pas d’ami, pas de copine, mais j’avais, en moi, l’immense joie de me sentir supérieurs aux autres humains, j’étais membre de la CIA et je servais mon pays. Après dans les faits cela était moins « glamour ». Il s’agissait d’analyser des conversations téléphonique, des échanges de courrier de rédiger mes observations dans d’obscurs rapports que surement personne ne liraient.
Après des années au service de l’agence on me confia ma première vraie mission. Une nuit, je fus tiré du lit par un homme, il portait un long trenchcoat beige, c’était bien là le seul détail qui me frappa. Il me dit : « Aimerais-tu créer le future ? ». Qui de sensé répondraient non à cette question ? Bien sûr je répondis oui. « Une voiture t’attend dehors ». Puis l’homme disparu. J’enfilai rapidement mon costume et je montai dans l’automobile. De ce voyage je ne me souviens de rien. Je me réveillai dans l’ambassade des états unie en Irak c’était le 20 juillet 1990. Je pense qu’on me drogua dans un premier temps, je ne sais trop comment ils s’y prirent, mais je n’ai plus aucun souvenir de ce qui se passa ensuite. De toute la première moitié des années 90 je ne me souviens de rien.
Le 18 janvier 1996, je fus convoqué par le directeur de la CIA, il me remit une médaille et me remercia pour tout ce que j’avais fait pour les Etats unies d’Amérique. Puis il me mit à la retraite, j’avais 36ans. Alors que je sortais de son bureau, son assistant me donna une carte de visite et me dis : « Cette boite aime beaucoup les gens qui ont votre profil, vous devriez maintenant avoir un métier plus paisible est bien mieux payé, bonne chance ». Sur la carte était marqué le nom de la société : « J.Walls&co Business council », un numéro et le nom de mon contact « Edgar Johns ». Je rentrais méthodiquement chez moi lorsque je me souvenu que cela faisait près de six ans que je n’avais plus d’appartement. J’entrepris alors de trouver un hôtel.
Quel vide dans ma tête, j’avais l’impression d’avoir dormis pendant six longues années, je ne me souvenais de rien et je n’avais plus gout à rien. Je n’étais plus que lassitude, le monde qui m’entourait ne signifiait plus rien pour moi. Tout était comme une vaste plaisanterie sans sens. La télévision crachait un flot continu de couleur et de son qui n’était qu’ineptie pour moi. On annonçait en exclusivité le divorce de Michael Jackson et de la fille d’Elvis Presley, je ne saurai trop l’expliqué mais tout ceci me parut très théâtrale et surtout j’eu l’impression d’avoir œuvré dans quelque chose de similaire ces derniers mois. L’ennui m’emplit d’un seul coup et je m’entendis dire à voix haute : « Et maintenant, quoi ? », je pris la carte que m’avais donné l’assistant du directeur de la CIA et je me décidai de composé le numéro de téléphone. On convint d’un rendez-vous le lendemain dans un café à Washington.
Cet homme gérait une entreprise qui mandater des experts et des juristes pour certaines sociétés. Il ne recrutait que la crème de la crème et se targuait de fournir à ses clients les meilleurs solutions pour développer leurs affaires. Petit à petit je me perdis dans mes pensée, je ne me souviens plus trop de quoi elles étaient faite. A la fin il me tira de mon songe par une question, la première de tout l’entretient : « Alors vous êtes d’accord ? ». Je fis un signe de la tête pour approuver et il me sortit un contrat de travail, je lui demandai ou il fallait signer et je griffonnai ma signature au bas de la page, il me remit ensuite un chèque de 100.000$ et me dit « Bienvenu chez nous ! ». Je ne sais pas pourquoi à ce moment j’eu envie de vomir sur cette homme et de le tabasser jusqu’à ce que sa tête de ne soit plus qu’un amas de chaire sanglionante. Mais j’affichai juste un rictus sur mon visage et j’empochai le chèque. Puis il me dit « Allez retrouver George Walter chez Standars&Poor’s à leur siège au 55 Water Street à Manhattan, il vous dira quoi faire »
Et ce fut ainsi que commença ma seconde vie. J’œuvrai tel diseur de conseil de société en société, agence de cotation, banque d’affaire, média, industrie pétrolière, fabriquant d’arme… Mon but ? Rédiger des rapports et orienter les débats des conseils d’administration en suivant les ordres de mon patron. Je gagnai à l’époque pas loin de 600 000$ par an et pourtant je n’avais rien à moi : trois costumes français, une montre Cartier, une valise, un téléphone et un pc portable et c’était là toute mes richesses. Je voyageai au frais de mon patron et j’avais toujours une chambre d’hôtel qui m’attendait. A dire vrai j’étais vraiment guidé. Un jour je recevais un mail, je devais partir à l’autre bout du monde pour faire en sorte qu’untel, PDG multimillionnaire, prenne tel ou tel décision, car il en allait de la bonne santé de son entreprise. Mes ordres venaient et je les exécutais sans discuter.
En 1997 mon patron me proposa un poste de Senior Strategy Analyst, je passais à 1 000 000$ annuel, je dis oui. Fini pour moi l’avion et les suites d’hôtel. Je vivais maintenant au siège de la société à Washington. J’avais la direction du centre d’analyse stratégique, avec une vingtaine d’analystes provenant exclusivement de l’Ivy League School. Nous avions pour objectif de prendre la température de la société. En gros notre boulot était de voir comment la société réagissait vis-à-vis de pleins de facteurs.
Pour cela on analysait avec des moyens plus ou moins légaux ce que les gens pensaient de telle ou telle chose. Avec l’avènement d’internet cela fut de plus en plus aisé, nous développâmes un logiciel capable, via un algorithme très complexe, de recherche n’importe quelle information sur le web, nous n’avions qu’à taper les bons mots clef et on avait la réponse. Avec ça on pouvait compiler énormément d’information sur un sujet en très peu de temps.
Le plus drôle était quand on «volait » les idées des autres pour créer un concept qu’on vendait pour des millions à une société. Exemple le GPS civil en 2000, comme celui qu’on a dans une voiture. On a eu l’idée en allant sur un forum de fan fiction, ou un gars un peu farfelu écrivait des récits de science-fiction et il parlait de cet objet et de tout ce qu’on pouvait faire avec. Du coup on prit ses écrits, on a fait un beau rapport qu’on a vendu à la société TomTom. Petite ironie de la chose, l’un des créateurs de la société était ce qu’on appelait une taupe, c’est-à-dire un contact que nous avions et qui nous fournissez assistance en échange d’argent. Et bien sûr il accepta (il n’a peut pas eu le choix) d’installer une back door dans tous ses systèmes GPS afin qu’on puisse s’en servir pour pister les gens et voire ce qu’ils font au jour le jour. TomTom n’était qu’un très nombreux exemple de ce qu’on faisait, on a beaucoup œuvrait sur le fax, le minitel, le wap, les réseaux mobile pour téléphone etc… A chaque fois la même stratégie, on créait un concept de toute part, on créait un besoin artificiel chez les gens et on faisait en sorte qu’une société qui nous était fidèle développe ce produit et s’assure d’avoir le monopole. En échange on gardait un droit de regard sur l’information qui transitait. Néanmoins malgré tout ça, on avait beaucoup de peine à s’initier dans le net. Nous avions certes des outils pour analyser le web, mais comme tout aller trop vite nous peinions à suivre le rythme.
Puis vint un jour qui changea ma vie, deux de mes employés vinrent me voir, ils avaient eu une idée, que je dois avouer, brillante. Leur idée était de mettre en ligne notre moteur de recherche qui était pour l’époque ultra perfectionné. Ainsi nous aurions le monopôle de la recherche sur internet et les gens iraient d’eux même nous livrer leurs plus noire secret, une idée brillante. C’est ainsi que nous créâmes Google en 1998.
Après cela, tout était facile, nous n’avions plus besoin d’aller chercher l’information vu qu’elle venait à nous tout naturellement. Nos deux jeunes informaticiens eurent pour récompense de pouvoir créer leur société et de garder les bénéfices pour eux, en échange ils devaient nous transmettre toute les informations.
Alors que les millions commençaient à s’entasser sur mon compte, je ne vivais qu’au bureau, j’y avais un lit, une douche et un employé m’amenait mes repas. Pour quelqu’un d’extérieur à ce monde, je devais paraitre fou, mais que pouvais-je faire d’autre ? Jouer au golf ?.... Non je me nourrissais d’information, d’analyse, de rapport, de conjoncture sur le future et cela me comblais.
Je quittai le service qui était devenu entre-temps Media Strategy Analyst pour diriger le service lié à la vie politique. Ce fut l’homme au trench coat qui m’apprit ma mutation. C’était une journée habituel, j’étais dans mon bureau à lire rapport sur rapport lorsqu’on vint frapper à ma porte, l’homme au trench coat entra suivi d’un autre homme. Sa venue ne m’avait que peu étonné, car je commençais à me douter, au vue des moyens que nous disposions dans la société, qu’il existait un lien étroit entre cette dernière et la CIA, mais la question à se poser était quelle société devait rendre des comptes à l’autre ? Etait-ce la CIA qui appartenait à cette obscure société dans laquelle j’officiais ? Peut-être…
Revenons-en à cette rencontre, l’homme au trenchcoat prit la parole : « Bill Clinton est fini, il a bien œuvré pour nous, mais ses deux mandats sont finis. Il nous faut un nouveau président, je te présente le gouverneur du Texas, George W.Bush. Fait en notre nouveau président, moyens illimités, ne nous déçoit pas » puis il quitta mon bureau.
Pendant six mois j’œuvrais à la victoire de cet homme, pour cela nous usâmes de tous nos moyens de pression. Internet fut d’une grande aide pour cela. Le scrutin fut très tendu et nous dûmes mettre tout notre art à convaincre les juges de la cour suprême dans une bataille juridique sans commune mesure, mais nous réussîmes quand même à faire élire Bush. Après cela, on me chargea de faire en sorte qu’il suive les ordres.
Le 10 septembre 2001, l’homme au trenchcoat refit une apparition dans mon bureau. « Tu es promis à un grand avenir au sein de notre société. Comme tu as pu le deviner nous sommes un peu plus qu’une simple entreprise de conseil. Demain va être un grand jour pour nous, cela fait dix ans que nous œuvrons pour cela, si tout se passe bien, nous allons pouvoir écraser nos concurrent d’Europe, pour l’instant tu n’en sauras pas plus. Mais soit vigilent et fait en sorte que ton pantin suive scrupuleusement les ordres ! »
En effet le plan était brillant ! Nous allions créer un nouveau concept pour faire basculer des régions entières sous notre joug : l’islamisme. La bonne vieille guerre de religion, une méthode qui fonctionne depuis la nuit des temps. Toute la décennie j’eu à faire en sorte que Bush suive le plan : la guerre en Afghanistan, la guerre en Irak…
J’étais devenu si bon dans ce jeux là qu’on me surnomma Ogmios, en référence au dieu gaulois de la magie guerrière. Je créais l’illusion et la guerre.
En 2008 l’homme au trenchcoat me refit son numéro avec un sénateur de l’Illinois, Barack Obama, et ce fut reparti pour une élection, c’était ma troisième et on commençait à avoir des méthodes diablement efficaces pour faire gagner. C’était tellement facile que j’en venais presque à me demander pourquoi après tout, ça ne serait pas moi le prochain président ? Mais œuvrer dans l’ombre, tirer les ficelles avait un petit quelque chose de terriblement excitant.
En 2012, l’homme au trenchcoat revint me voir. Cette fois il avait perdu de son légendaire aplomb, il semblait véritablement déconcerté. « Cette fois nous avons une mission vraiment difficile à te confier, nous avons eu vent de choses assez étrange, quelque chose qui porterait le nom de La cour des miracles. Tu vas devoir œuvrer en solo cette fois, même ton enquête et tient moi informé de ton avancement tous les jours »
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