Misery
Messages : 10 Date d'inscription : 27/04/2012
| Sujet: Aka le Mat ... Dim 6 Mai - 17:58 | |
| Ploc ploc…
Les cuisses écartées, du sang ruissèle peu à peu, tandis que les cris vont crescendo…
Malgré les efforts désespérés de la très jeune femme, rien ne sort. Armé d’un scalpel, le vieux fou entreprend de pratiquer une césarienne… sa toute première… et c’est d’une main hasardeuse qu’il incise le ventre distendu de la malheureuse. Ainsi, avec peine, le bestiau est finalement extirpé des entrailles de sa génitrice.
Un silence mortel s’abat sur la demeure… le nourrisson ne pleure pas, et les tapes du vieillard n’y change rien mais c’est peut-être ce qui lui sauvera la mise… du moins pour cette fois.
Tu n’es que misère, tu n’engendreras que misère…
Un énorme graillon vient s’écraser sur la face du nouveau-né. Le père écoeuré par ce dernier, demande d’une voix chargée de haine, à l’ancien, de se débarrasser de cette diabolique progéniture. ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~
Dans sa tanière, Nazariy prend soin depuis déjà deux mois de l’enfant. Il avait veillé à ce qu’il soit caché aux yeux de tous, aux yeux du monde entier. Penché sur son établit, il sculpte avec attention et délicatesse un petit coffre en bois précieux, sur lequel il travaille obsessionnellement jours et nuits. D’un dernier coup de massette, il achève son oeuvre, qu’il contemple d’un air satisfait et suffisant. Ma petite… dans quelques jours, ton heure viendra.Caressant le ventre rebondi, du précieux petit être, il laisse voguer ses pensées. A l’aube de la très attendue période estivale, il rassemble quelques affaires et étudie longuement, pour la énième fois, le trajet qu’il devra parcourir.
Ainsi, en ce cent quatre-vingt-dix huitième jour, d’année bissextile, Nazariy équipé de sa boussole fétiche et d’une étrange carte, composée quasi exclusivement de données chiffrées, pose son lourd paquetage. Son regard, lui, se pose sur le magnifique fleuve " celui qui commence en modestie et finit en magnificence " ...
Il fut un temps lointain, où ici on cultivait son mythe… le diabolique flamboyant sera ta providence.Le vieillard, jette un coup d’oeil rapide à sa montre gousset et entreprend de débuter le rituel. Avec méthode et précaution, il dépose le singulier couffin de bois - d’où s’échappent de guillerets gazouillis - sur les abords du fleuve.
D’un geste bref, il ouvre un petit bidon d’essence et s’en asperge le corps. Quelques oraisons et une allumette plus tard, le corps du vieillard s’embrase.~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~ ~~~~
Le soleil levant frappe de plein fouet les vitraux, laissant la sombre pièce envahit de lumières kaléidoscopiques. La jeune fille timide, baisse les yeux, visiblement impressionnée par celui qui se tient face à elle. Ne sachant que faire, comment s’y prendre, elle commence à se dévêtir, mais l’homme ne lui en laisse pas le temps, la forçant à se mettre à genoux. Allez ma douce goûte moi ça... mmmm…Ecoeurée, elle s’exécute. Quelques coups de langue suffisent à exalter au mieux le concupiscent désir de l’ecclésiastique. La tête rejetée en arrière, un sourire pervers aux lèvres, il appuie ses deux mains sur la tête de sa proie, la forçant à opérer plus en profondeur. Sentant le point de non-retour arriver, la pauvre jeunette, se prépare à l’inévitable… et d’un coup franc et précis mord violemment le misérable phallus. Elle devra s’y reprendre à quatre fois, avant d’arracher complètement la verge ensanglantée, encore durcie par le désir. C’est désormais à son tour, d’aborder un radieux sourire… d’un geste bref elle recrache au sol l’immonde bout de viande. A ton tour connard…Cloué, dans les règles de l’art, à une grossière croix de bois, le corps du prêtre est désormais superbement exposé. La tête penchée sur le côté, la jeune femme examine son oeuvre… Une tape sur le front suffit à lui faire réaliser quel serait l’élément essentiel au parachèvement de son terrible ouvrage. Avec une poignante émotion elle contemple le tableau qui s’offre à elle, une larme coule le long de sa joue. Et c’est dans un fou rire, incontrôlable, qu’elle quitte la petite église en flamme et son agonisant propriétaire.
- La misère unit tout aussi bien que le sang. -
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